Le Garac : passerelle pour former les étudiants de l’automobile.
Le Garac a été créé en 1948 à l’initiative des professionnels de l’automobile. Face à la démocratisation de l’automobile liée au développement de la production, les différents professionnels du commerce et de la réparation automobile décident de créer un établissement spécialisé à la formation des nouvelles générations au secteur auto, le Garac.
Plus de 20 000 jeunes venus de toute la France y ont été formés. Pour une meilleure connaissance des possibilités d’emploi qu’offrent le secteur automobile, VO RH a interrogé le Directeur Général du Garac, Laurent ROUX.
Pourriez-vous nous présenter le Garac et les différentes formations que vous proposez ?
Aujourd’hui, le Garac forme 900 garçons et filles, encadrés par 150 personnes dont 110 enseignants, dans trois filières distinctes : Auto, Moto et Véhicules Industriels; sur trois domaines d’activités différents : Mécatronique, Carrosserie – Construction – Réparation – Peinture et Vente – Gestion – Qualité.
Nos formations fonctionnent en trois étapes : la scolarité, l’apprentissage et la professionnalisation.
Du CAP à la formation d’ingénieur, 18 diplômes nationaux sont accessibles au Garac. Nous proposons des formules d’accueil variées : externat, demi-pension, internat et résidence étudiants qui permettent aux jeunes d’Ile de France et de province de suivre leurs études.
Notre mission est de répondre aux besoins des professionnels de l’Automobile par une insertion professionnelle adaptée aux jeunes. En tant qu’école nationale de la Profession, le Garac a été le premier à proposer un cursus de formation complet, afin d’élever les niveaux de compétence professionnelle dans le secteur de la distribution et des services de l’automobile.
Suite aux évolutions du secteur vers des métiers de service, le Garac a développé le domaine tertiaire pour permettre à ses élèves et apprentis d’acquérir une double compétence : création de sections de vente d’automobile et, ou de pièces et d’accessoires auto (CQP, BAC Pro, BTS) ou de gestion (BTS Gestion automobile).
Le taux d’insertion aussi bien des élèves 86% que des apprentis 82% du Garac repose sur l’acquisition non seulement de la compétence professionnelle, mais aussi sur celle de la compétence sociale qui contribue à la réputation des élèves de l’école. Nous mettons un point d’honneur à entretenir de bonnes relations avec les entreprises pour assurer la meilleure formation possible à nos élèves et de ce fait, garantir des salariés qualifiés à leurs employeurs.
Selon vous, le secteur automobile est-il attrayant pour les jeunes ?
Le contexte n’est évidemment pas favorable : les interrogations de nos grands constructeurs français, la baisse des ventes et de l’activité atelier font la Une des journaux. L’auto, la Moto et le VI font l’objet de tous les anathèmes environnementaux. Pour certains jeunes urbains, la mobilité n’est plus liée à la possession d’une voiture… Et enfin la baisse démographique des tranches d’âge des jeunes qui entrent au Lycée créée une tension en pleine période de renforcement de l’orientation vers l’enseignement général au détriment du professionnel.
Heureusement, il y aura toujours les passionnés de l’auto, grâce à qui l’innovation technologique ne cesse de se développer. Demain, on posera peut-être sa tablette tactile à la place du tableau de bord et on se laissera transporter sans intervention. Les véhicules se gareront seuls, les assistances à la conduite progressent, leur motorisation de 2 litres au 100 kms, l’hybride fait que la maintenance de tous ces systèmes mécatroniques fera appel à des spécialistes et les jeunes possèdent une sensibilité innée par rapport à ces nouvelles technologies.
C’est pourquoi, en tant que nouveau Directeur Général du Garac, je souhaite démultiplier les projets pédagogiques qui permettent aux jeunes d’apprendre à gérer de A à Z un projet et qui renforcent la rigueur, le sens de la gestion, le travail en équipe. Ce que l’on ne peut pas toujours appréhender globalement dans une salle de classe. Le slogan pédagogique du Garac cette année « Une classe, un projet » vise le renforcement de ces compétences transversales en complément de notre travail au quotidien. Grâce à ces projets, notre but est de renforcer la passion des jeunes pour l’Auto afin d’en faire des professionnels particulièrement motivés.
Quels types de CQP proposez-vous et quelles en sont les modalités?
Le CQP Technicien Après-Vente Automobile Après un Bac Pro Maintenance Auto et le CQP Magasinier-Vendeur Confirmé en Pièces de Rechange et Accessoires. Ils sont accessibles après une seconde ou un CAP de la spécialité. Le GARAC développe des CQP en complément des diplômes d’Etat.
Parmi les différentes formations enseignées au Garac, certaines d’entre elles sont-elles spécialisées VO ?
Durant le cursus de 3 ans en BAC Pro Vente automobile, les enseignants veillent à ce que les jeunes fassent leurs stages dans tous les secteurs de la Vente : VN, VO et PR. La formation en BTS Négociation-Relation clients Automobile est également abordée sous tous ces aspects. En BTS NRC, le jeune fait sa première année sous un statut scolaire avec un stage obligatoire qui lui permet de se faire connaître de l’entreprise pour envisager ensemble la seconde année en apprentissage. Les stages et l’apprentissage peuvent bien sûr se faire dans le VO.
Vos formations vont du CAP à l’ingénierie, quels sont les cursus les plus demandés par les entreprises ?
Les formations techniques sont prioritaires : le BAC Pro et le BTS sont les plus demandés. Pour les formations tertiaires, le BTS NRC auto et le BTS Assistant de gestion de PME/PMI auto sont une base de recrutement.
Par ailleurs, nous avons une augmentation du nombre de nos internes et résidents d’Ile de France ou de province. Cette formule procure aux jeunes un cadre particulièrement adapté aux études.